Michka Saäl

A Great Day in Paris

2017, documentaire, 76 minutes, anglais et français

Générique        Critiques        La vie du film Secrets de tournage

 

Synopsis

Dans le milieu du jazz à Paris, une histoire de musique et d’amitié autour de la question de l’exil artistique, qui commence et finit avec une photo.

 

bande annonce

Générique

Scénario, réalisation, production : Michka Saäl

 

Image : Sylvestre Guidi

Caméra additionelle : Rénald Bellemare, Joseph Guérin

Enregistrement du son : Guillaume Sciama

Mixage : Thierry Delor

Montage : Xi Feng

 

Produit avec l’aide de Embryo Productions (Québec), French Cuisine (France), and 24 Images (France)

 

Avec Ricky Ford, John Betsch, Sangoma Everett, Bobby Few, Kirk Lightsey, Steve Potts et 70 autres musiciens de jazz

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Critiques

 
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« On reconnaît tous les fils qui tissent son cinéma. Ce qui la fait réfléchir, écrire, se battre pour filmer : le rapport entre l’art et la liberté, le rapport aux origines, la douleur et la richesse du dépaysement, l’importance de créer pour survivre. »

Véronique Dassass, Liberté, 15 février 2018

Bobby Few

Bobby Few

« Bobby Few, un pianiste génial, Sangoma Everett, un batteur extraordinaire, et d’autres grands jazzmen comme Ricky Ford, John Betsch et Kirk Lightsey jouent pour le film et nous racontent leur parcours peu commun… C’est un documentaire sur les musiciens, mais, ce que l’on retient davantage, c’est la chaleur humaine, l’optimisme de ces gens de qui l’on n’entend pourtant aucune plainte…. Ce document se veut d’une grande émotion, des retrouvailles émotives avec un fond de musique aussi émotive. Note : 8/10. »

Denis Lambert, Le Petit Septième, 21 février 2018

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 « On sort de ce film le cœur un peu plus léger et le sourire aux lèvres. »

Pierre Murat, Télérama, mai 2017

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« Témoignages intimes, amitiés fortes, l'émotion et l'Histoire. »

Jazz Culture, France Musique, 6 mai 2017

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La vie du film

2022

Mont Aigual, France

2019

Manchester International Film Festival, Angleterre

Festi-Jazz international de Rimouski (Québec)

2018

BronzeLens Film Festival, Atlanta, Georgia 

MIMO 15, Amarante, Portugal

DOC-Cévennes, Lasalle, France

Lac in Blue Festival, Annecy, France

Rendez-vous Québec Cinéma, Montréal, Québec

Jazz Day, Fouras, France

2017

Le Crie du Port, Marseille, France

Cinéma Saint André des Arts, Paris, France

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Secrets de tournage

Phiippe Lévy-Stab (photographe), Ricky Ford et Michka Saäl,

Phiippe Lévy-Stab (photographe), Ricky Ford et Michka Saäl,

Les origines du film

Tout a commencé par une photo célèbre et une amitié nomade s’échelonnant sur plus de trente ans entre le jazzman Ricky Ford et moi. Prise par Art Kane pour la revue Esquire, la photo réunissait 57 légendes du jazz sur les marches d'un immeuble de Harlem. Cinquante ans plus tard, en 2008, Ricky Ford, aidé du photographe français Philippe Lévy-Stab, décide de reproduire l'expérience et regroupe plus de 75 jazzmen et jazzwomen américains installés en France pour une nouvelle photo historique. J’ai voulu faire un film qui témoigne de cette aventure et pose la question de l’exil artistique. 

Michka Saäl, 2017

 
Ricky Ford

Ricky Ford

Les faux raccords et la boulangère

Ricky Ford est comme tout un chacun, parfois un peu tendu et assez inquiet, avant un concert, surtout quand nous allons filmer. Je ne l’ai pas compris tout de suite, mais sa façon de lutter contre le trac et les problèmes intempestifs de logistique, est de soigner son apparence.

Au cours d’une même journée de tournage, il se change trois fois et de façon spectaculaire. Passant d’une grande djellabah blanche immaculée (nous sommes dans un village de Bourgogne, jour de marché) à une sorte d’uniforme de gentleman savoyard, pantalon de velours et pull à motifs jacquards, à une tunique africaine constellée de spirales violettes sur fond vert pomme.

Le matin du jour de son concert solo de musique soufi à l’église moyenâgeuse de Toucy, il pousse la porte de la pâtisserie du quartier, l’une des haltes de son parcours de voisinage que l’on a déjà commencé à tourner un peu plus tôt. Je ne sais si mon expression est très éloquente ou si la boulangère est une scripte naturelle, mais elle l’accueille par un joyeux : « Mais vous vous êtes encore changé  » ! qui fera mon raccord en beauté.  Au cours du montage de ce film qui, il faut le reconnaître s’est fait sur une période de presque huit ans, la chevelure de Ricky Ford est passée de l’afro cool, à la boule à zéro et aux boucles romantiques.  En montage, nous avons spontanément choisi de ne pas essayer de raccorder les coiffures de Ricky, comptant sur sa musique pour vous rendre indulgents.

Michka Saäl, 2017

Elle était comme ça Michka

Une autre rencontre du troisième type. Ricky Ford, saxophoniste de génie et grand ami de Michka. Après un tournage fabuleux à Montmartre nous allions voyager chez Ricky en Bourgogne. Toucy plus exactement. Novembre 2008. Mon fils Arnaud allait avoir vingt ans. Je me rappelle avoir dit à Michka que c’était triste pour moi de ne pas être avec mon fils pour son vingtième anniversaire. Du tac au tac elle m’a répondu; « ben… on l’emmènera avec nous. » Et c’est comme ça qu’on s’est tous retrouver chez Ricky avec toute la famille et un souper d’anniversaire pour les vingt ans de mon fils. Elle était comme ça Michka.

Sylvestre Guidi, Directeur de photo, 2018