La voix d’une cinéaste
« Aux images et aux sons du Québec se superposent les voix du passé : la chaleur de midi sous le soleil méditerranéen, les jeux d’une petite fille avec un enfant bédouin et une fugue qui permettra à cette fillette de découvrir que sa ville donne sur la mer…
« Saäl arrive à marcher sur un fil tout au long de son récit, grâce à des images rigoureusement cadrées et montées et, surtout, grâce à un texte sobre qu’elle a su investir d’un véritable contenu. Par le choc produit lorsque l’intimité du personnage donne contre le paysage québécois, Loin d’où ? parvient à générer une émotion sincère que Saäl livre d’une voix tremblante.
« C’est une voix qui vient de loin et qui parle avec les phrases courtes et simples de l’enfance. C’est une voix qui livre un désarroi profond sans jamais lever trop haut le voile de la pudeur. Si elle est douce à l’oreille, cette voix, c’est que c’est celle d’une cinéaste. »
Marcel Jean, Le Devoir, 7 juin 1989